Le thermalisme utilise les eaux thermales pour soigner naturellement certaines maladies chroniques ou dégénératives. Réparties sur cinq départements, les stations thermales membres de Thermauvergne sont bâties sur des points géologiques remarquables en particulier des failles – permettant l’émergence naturelle de l’eau thermale.
Les eaux thermales : des eaux minérales naturelles
Bien que communément admise l’expression « eau thermale », qui indique uniquement le caractère naturellement chaud de l’eau, est relativement impropre pour désigner l’eau utilisée pour la cure thermale. En toute rigueur, on devrait en effet parler d’eau minérale naturelle car toute eau susceptible d’être utilisée pour les soins entrant dans le cadre d’une cure thermale (cure de boisson ou traitement externe) possède des caractéristiques qui lui confèrent des propriétés favorables à la santé et reconnues par l’Académie Nationale de Médecine, ce qui est précisément la définition d’une eau minérale naturelle.
Une eau issue des profondeurs de la terre
L’eau thermale provient des profondeurs de la terre, ce qui explique à la fois sa thermalité naturelle et sa composition chimique particulière. C’est en effet la nature des roches traversées au cours du parcours souterrain de l’eau qui donne à cette dernière une présence plus ou moins forte en tel ou tel élément chimique. La chaleur à laquelle s’effectuent les échanges eau/roche ainsi que le temps de contact entre l’eau et la roche ont également leur importance dans la minéralisation de l’eau thermale.
Le classement de l'eau thermale
On classe les eaux minérales en fonction de leur température d’émergence (froide en-dessous de 20°C, hypothermale entre 20 et 35°C, thermale entre 35°C et 50°C, hyperthermale au-dessus de 50°C) et de la présence d’un élément remarquable, soit par sa nature, soit par sa concentration par rapport à l’ensemble des autres éléments contenus dans l’eau. On distingue ainsi six principales classes d’eaux minérales : les eaux sulfurées, les eaux sulfatées, les eaux chlorurées, les eaux bicarbonatées, les eaux chlorobircarbonatées et les eaux oligominérales.
L'eau thermale d'Auvergne
Hormis Bourbon-Lancy et Bourbon-l’Archambault, dont les eaux thermales sont chlorurées sodiques, et Evaux-les-Bains (eaux sulfatées sodiques), les autres stations d’Auvergne possèdent toutes des eaux bicarbonatées sodiques (Châteauneuf-les-Bains, Chaudes-Aigues, Néris-les-Bains et Vichy) ou des eaux chlorobicarbonatées sodiques (La Bourboule, Le Mont-Dore, Royat). A noter que l’eau thermale de Châtel-Guyon est une eau chorobicarbonatée calcique et magnésienne, se différenciant de l’eau chlorobicarbonatée sodique par sa forte présence de calcium et de magnésium et non pas dans ce cas de sodium.
Suivant la station choisie, le traitement à base d’eau et/ou de vapeur thermale peut être complété par des soins faisant intervenir des gaz thermaux ou encore de la boue thermale.